Bonsoir,
Vous ne pouvez pas imaginer un seul instant, l'émotion que j'éprouve en ce moment rien que en voyant, si je peux qualifier de statue ou stauette de l'homme assis en mettant sa tête entre ses deux mains ayant l'apparence d'un homme pensif, soucieux et menotté par les pieds ainsi que la photo du quartier spécial des condamnés à mort. Tout cela me rappelle mon défunt père. Certes mon père n'a pas été condamné à mort et ce n'est pas un criminelle mais, il a été déporté injustement de son pays, l'Algérie vers un autre inconnu à savoir, la Guyane-Française, et ce, uniquement pour avoir protesté vigoureusement contre les insultes d'un officier de l'armée coloniale qui avait provoquer mon père par des propos racistes, xénophobes au point de l'insulter et traiter mon défunt père de tous les noms. En effet, selon les renseignements en ma possession, la dispute de mon pauvre avec ce sinistre officier de l'armée coloniale, s'est terminée par une grande rixe ayant entrainée des blessures graves à l'encontre de l'officier en question qui, selon mes renseignements aussi, avait asséné en premier, des coups avec sa baillonnete à mon père lui causant un hospitalisation à Blida en même temps que l'officier dont-il s'agit. Néanmoins après guérison, l'officier avait regagné sa caserne militaire ; quant à mon pauvre père, il fût présenté devant un tribunal, qui l'avait condamné à 25 années à l'exile dont 10 ans d'incarcération entre le bagne de Cayenne et de Saint-Laurent. ( Pour c'était un prétexte, il était considéré comme un opposant politique rien d'autre) Il est connu à Blida, en Algérie, comme le Blidéen de Cayenne. Que voulez-vous que je vous raconte ? La preuve la plus tangible de ses souffrances est d'être victime d'une injustice qui ne peut passer sous silence. Il est certain qu'il n'y a pas que mon père qui a été victime d'une injustice émanant du colonialisme Français ; cependant, il est à mon sens, inconcevable et inacceptable de procéder au classement des bagnes de la Guyane-Française au patrimoine mondial par l'UNESCO sans tenir compte des droits des anciens bagnards et parmis eux, les vivants, sans tenir compte de l'avis de leurs enfants, de leurs déscendants. Ne pensez-vous qu'il faut plutôt procéder à la réhabilitation parmis les bagnards même à titre posthume, ayant fait l'objet de condamnation, de déportation et de transportation injuste ? Certains ont été déportés pour un oui et pour un non ( ???? ). Si les initiateur de l'opération du classement considéré, veulent faire une verginité au passé de la France coloniale, ils se trompent, le monde a changé, il est devenu un village. Moi qui est née le 27 Janvier 1959 à Saint-Laurent du Maroni en Guyane-Française, ou ma soeur qui est née au mois d'octobre 1952 à Saint-Laurent du Maroni, nous n'avons pas demandés à venir au monde dans cette ville que nous aimons sans la connaitre car, elle nous rappelle énormément notre défunt père mais aussi, notre mère de nationalité Marocaine, vivante et résidente à ce jour en Algérie. Il faut tout faire pour plaider la cause des enfants et déscendants des anciens bagnards même auprès de l'UNESCO ou auprès des instances internationales telles que, les droits de l'homme à Genève, la Cour Européenne de des droits de l'homme, la Cour internationale de justice, et toutes les autres organisations non gouvernementales des droits de l'hommes les plus connues et qui occupent le plus le terrain dans le monde pourque justice soit rendue. Signé :- Amina GADOURI épouse BOUCHOUATA, de Ouled-Yaich Blida ALGERIE, fille de Mohammed GADOURI ancien déporté Algérien à la Guyane Française