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Légion d'Honneur et Ordre National du Mérite

remise des brevets par le Préfet.



Légion d'Honneur et Ordre National du Mérite

Préfecture de Montpellier le 14 novembre 2008.

Monsieur Cyrille SCHOTT, préfet de la Région Languedoc-Roussillon, préfet de l'Hérault, a reçu le vendredi 14 novembre 2008, en préfecture de Région, les membres de l'Ordre National de la Légion d'Honneur et ceux de l'Ordre National du Mérite décorés en 2007 et 2008 pour leur remettre le brevet qui atteste de leur appartenance à ces ordres qui honorent celles et ceux qui se sont distingués par des actes éminents ou des services rendus à la Nation ou pour des compétences professionnelles.

Cette réception s’est déroulée en présence de M. le colonel André GEYRES, président départemental de la société d’entraide des membres de la Légion d’honneur et de M.Pierre BOURTAYRE, président départemental de l’association nationale des membres de l’Ordre National du Mérite.

Cette cérémonie répond à deux exigences. La première est celle d’honorer en Région, par le représentant de l’Etat, de manière officielle et protocolaire les récipiendaires. La seconde est d’ordre matériel, puisque la Grande Chancellerie éprouvait des difficultés à faire acheminer par les services postaux, de manière individuelle, les rouleaux contenant les brevets.

Pour consulter l'album photo. de la remise des brevets, cliquez ICI

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Légion d'Honneur et Ordre National du Mérite

Création de la Légion d'honneur.

La Légion d'honneur s'inscrit dans le programme de réorganisation de la nation dû à l'initiative du Premier Consul Bonaparte : Code civil, Conseil d'Etat, Cour des Comptes, préfets, écoles...
La France ne possédait plus alors de réel système de récompenses et Bonaparte était conscient de la nécessité de rétablir ce principe.

En vertu du principe de l'égalité de naissance, le décret du 30 juillet 1791 avait supprimé les ordres de Saint-Michel, du Saint-Esprit et de Saint-Lazare et du Mont-Carmel. L'Ordre de Saint-Louis devait subsister jusqu'au 15 octobre 1792.
La prise de la Bastille et diverses autres journées révolutionnaires donnèrent lieu à l'attribution d'insignes, de médailles et de couronnes d'inspiration antique. Toutes ces distinctions furent supprimées par la Convention le 20 août 1793.


Les armes de récompense
Le Directoire (1795-1799), soucieux de prouver sa reconnaissance aux militaires méritants reprit un usage traditionnel dans l'armée : le don d'une arme personnelle décernée sans formalités réglementaires. Bonaparte avait d'ailleurs largement utilisé ce système en Italie et en Egypte.


Les armes d'honneur
Le Consulat, par arrêté du 4 nivôse an VIII (25 décembre 1799) complété par l'arrêté du 21 thermidor an IX (9 août 1801) institua les armes d'honneur afin de distinguer les soldats ayant accompli une action d'éclat. Ces armes, garnies en argent, portaient une inscription nominative et leur attribution donnait droit à une haute paie. Leur nature dépendait du grade du récipiendaire et de l'arme dans laquelle il combattait. Les grenadiers et soldats reçurent des fusils d'honneur ; les tambours, des baguettes d'honneur ; les militaires des troupes à cheval, des mousquetons ou carabines d'honneur ; les trompettes, des trompettes d'honneur ; les matelots, des haches d'honneur et les canonniers pointeurs, des grenades d'or à porter sur leur habit.

Les services d'une valeur extraordinaire étaient récompensés d'un sabre d'honneur assorti de la double paie.
Environ deux mille armes furent ainsi distribuées, fournies en exclusivité par la manufacture de Versailles à l'exception des trompettes, grenades et haches.
Les armes d'honneur étaient accompagnées d'un brevet et tous leurs bénéficiaires furent membres de droit de la Légion d'honneur dont ils formèrent la première promotion le 1er vendémiaire an XII (24 septembre 1803).


La Légion d'honneur
Le 29 floréal an X (19 mai 1802), est promulguée la loi portant création et organisation de la Légion d'honneur, après avoir été adoptée par le Corps législatif par 166 voix sur 276 votants.

Le nouvel ordre, dû à l'initiative du Premier Consul Bonaparte, se voulait un corps d'élite destiné à réunir le courage des militaires aux talents des civils, formant ainsi la base d'une nouvelle société au service de la Nation.
Le 14 floréal an X (4 mai 1802), Bonaparte déclarait au Conseil d'Etat : « Si l'on distinguait les hommes en militaires ou en civils, on établirait deux Ordres tandis qu'il n'y a qu'une Nation. Si l'on ne décernait des honneurs qu'aux militaires, cette préférence serait encore pire car, alors, la Nation ne serait plus rien ».
Il élargissait donc à tous les citoyens le principe des décorations nationales établi dans l'article 87 de la Constitution de l'an VIII et réservées « aux guerriers ayant rendu des services éclatants en combattant pour la République ».
Il était composé de quatre grades (légionnaire, officier, commandant, grand officier). La dignité de grand aigle ou grande décoration ne fut créée qu'en 1805 (30 janvier). Hors action d'éclat, une durée de services de vingt-cinq ans était requise tant pour les services militaires en temps de paix, que pour les fonctions civiles. Les titulaires de la Légion d'honneur après réception d'une lettre d'avis devaient prêter serment à la République, puis, à l'Empereur.
L'institution était administrée par un grand conseil qui nommait le Grand Chancelier, à l'origine le comte de Lacépède. Le siège de l'ordre fut fixé au palais de Salm, acheté à cet effet le 3 mai 1804 où il se trouve toujours aujourd'hui.


Les premières remises d'insignes
Les premiers décrets de nomination de légionnaires furent publiés mais aucune remise de décoration n'eut lieu avant l'instauration de l'Empire en mai 1804. Napoléon attendit d'être Empereur pour fixer par décret, le 22 messidor an XII (11 juillet 1804), les insignes de la Légion d'honneur : une étoile d'argent pour les légionnaires, d'or pour les autres grades.

Le 15 juillet 1804 l'Empereur procéda à la première distribution de la Légion d'honneur dans la chapelle des Invalides au cours d'une fastueuse cérémonie officielle, la première de l'Empire. Napoléon, entouré des grands dignitaires de l'Etat, reçut le serment des grands officiers de la Légion d'honneur puis de toute l'assemblée des membres de l'ordre : maréchaux, invalides et soldats mais aussi savants, écrivains et artistes.
Après avoir reçu lui-même un aigle d'argent et un aigle d'or des mains de son frère Louis, grand connétable, l'Empereur procéda à la remise des insignes.

La deuxième cérémonie fut plus particulièrement destinée aux militaires titulaires d'armes d'honneur qui attendaient leurs insignes depuis plus d'un an ; ils reçurent leur décoration au camp de Boulogne, quartier général de l'armée des Côtes groupée en vue d'un débarquement en Angleterre, le 16 août 1804, au milieu d'un extraordinaire déploiement de forces et selon un cérémonial fastueux.
Une colonne commémorative, la colonne de la grande armée, fut érigée sur les lieux dans le vallon de Terlincthun.


La Restauration
Dès 1814, Louis XVIII rétablit les ordres royaux abolis par la loi du 6 août 1791, mais conserva la Légion d'honneur (art. 72 de la Charte). Après les Cent-Jours, le maréchal Macdonald, Grand Chancelier prit en main la restructuration de ce qui devenait l'Ordre royal de la Légion d'honneur réglementé par l'ordonnance du 26 mars 1816, texte fondamental dont certains articles sont encore d'actualité.
C'est alors qu'apparurent les brevets et que furent fixés les noms des grades et dignités tels qu'ils existent encore de nos jours : chevalier, officier, commandeur, grand officier et grand'croix ainsi que la manière pour chacun de porter la décoration.


La Seconde République et le Second Empire
À chaque changement de régime politique, l'ordre dut s'adapter tout en conservant ses caractéristiques essentielles. Ainsi le décret organique du 16 mars 1852 reprit pour l'essentiel les dispositions de 1816 avec un nouvel élément, le Conseil de l'Ordre créé par le décret du 24 mars 1851. Peu auparavant, le 22 janvier 1852, la création de la Médaille militaire, décoration destinée aux soldats et aux sous-officiers et placée sous le contrôle de la Grande Chancellerie, était venue enrichir le système des récompenses nationales.
Evolution significative dans l'histoire de l'ordre, les femmes sont admises dans les rangs des chevaliers (la première fut Angélique Brulon le 15 août 1851). C'est aussi sous l'Empire que furent décorés les premiers drapeaux (Moniteur universel 14 juin 1859).


Les IIIe, IVe et Ve Républiques
À la chute de l'Empire, le gouvernement de la Défense nationale maintient la Légion d'honneur tout en supprimant définitivement le serment (5 septembre 1870), et donne aux insignes leur aspect actuel à quelques détails près. Un décret du 28 octobre 1870 abolit l'ordre en tant qu'ordre civil. Cette mesure allant contre l'esprit de l'institution fut abrogée dès le 25 juillet 1873. L'ordre fut à nouveau administré selon les principes du décret de 1852. Désormais, le Président de la République devient grand maître de l'ordre le jour de son investiture et en reçoit officiellement l'insigne : un collier d'or.
La Première Guerre mondiale marqua un tournant important dans l'histoire de l'ordre. Afin de récompenser l'héroïsme des combattants et de réconforter les familles, de nouveaux titres de nomination apparurent : tableau spécial, législation sur les mutilés de guerre, titres posthumes. Ces dérogations seront reconduites pendant la Seconde Guerre mondiale et maintenues pour les conflits d'Indochine et d'Algérie. Elles sont à l'origine d'un gonflement inéluctable des effectifs.

Enfin, le code en date du 28 novembre 1962 restitue à l'ordre toute la fermeté de ses caractères
originaux en l'adaptant au monde contemporain et forme le socle définitif de l'institution établissant un respect strict des contingents fixés. L'application des directives du code sera facilitée par la création de l'ordre national du Mérite, le 3 décembre 1963, qui vient enrichir le système de décorations français. En permettant de mieux graduer la notion de récompense, il renforce encore le prestige du premier ordre national reservé aux seuls mérites éminents.

Si dans son premier siècle d'existence l'ordre de la Légion d'honneur était resté dans le domaine civil assez fermé, le XXe siècle voit s'étendre la diversité des activités récompensées ; l'ordre est ainsi devenu une institution ouverte et représentative de l'élite vivante d'un pays moderne.

sources : Grande Chancellerie de la Légion d’Honneur.



Légion d'Honneur et Ordre National du Mérite

L’Ordre National du Mérite.

La création de l'ordre national du Mérite en 1963 s'inscrit dans une réflexion approfondie menée par la Grande chancellerie et le Grand Maître sur la nécessaire révision de la Légion d'honneur, seul ordre national par trop sollicité, et sur l'ensemble des autres décorations françaises, composé en particulier de nombreux ordres ministériels trop spécialisés.

Le code de la Légion d'honneur et de la Médaille militaire de 1962 est l'aboutissement de la première étape visant à rénover sur des bases strictes la Légion d'honneur en reprenant les textes fondamentaux remontant à ses origines et à fixer le nombre maximum des légionnaires. L'institution d'un nouvel ordre national devait permettre de réaliser pleinement les directives du nouveau code en permettant de récompenser plus précisément les mérites selon leur importance et leur caractère tant en France que dans le domaine diplomatique. Elle devait aussi permettre de mettre en évidence une élite plus jeune que la durée des services en temps de paix tenait éloignée de toute reconnaissance.

Le décret de création en date du 3 décembre 1963 comprend sept titres s'harmonisant précisément avec les statuts de la Légion d'honneur. Il est précédé d'un rapport expliquant avec clarté les raisons de cette création.

Le nouvel ordre est destiné à « récompenser les mérites distingués acquis soit dans une fonction publique, civile ou militaire, soit dans l'exercice d'une activité privée ». Le nombre de grades et de dignités, la discipline sont calqués sur la Légion d'honneur et l'insigne reste une étoile (à six branches doubles). La couleur choisie pour le ruban : bleu , s'inscrit dans la grande tradition des ordres français, le Mérite militaire et l'Ordre Impérial de la Réunion, glorieux ancêtres de la nouvelle institution et tous deux complémentaires d'ordres à ruban rouge (ordre de Saint-Louis et ordre de la Légion d'honneur).

Afin de clarifier le système des décorations françaises, la plupart des ordres des ministères et les ordres de la France d'outre-mer cessent d'être attribués à compter du 1er janvier 1964. Seuls demeurent les ordres ministériels des Palmes académiques, du Mérite agricole, du Mérite maritime et des Arts et Lettres correspondant à certaines activités délimitées auxquelles le pays accordait une importance historique particulière : enseignement, agriculture, domaine maritime et culture.

Les premières nominations intervinrent par décret du 24 juin 1964 témoignant de l'éclectisme visé dans les principes mêmes de l'ordre dont les objectifs étaient d'illustrer au sens large toutes les compétences professionnelles.

Le cadre était désormais fixé, ce qui allait permettre un nouvel élan dans la reconnaissance des mérites et assurer une juste répartition de l'élite vivante au service de la Nation.

sources : Grande Chancellerie de l’Ordre National du Mérite

Samedi 22 Novembre 2008
Yvan MARCOU
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1.Posté par huguet lilian le 03/08/2010 20:38 | Alerter
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Quelqu'un pourrait-il me dire si la "Croix de Guerre libanaise", obtenue en 1983 à Beyrouth est considérée comme "Titre de Guerre" et peut concourir pour une proposition dans l'Ordre de la Légion d'Honneur . Merci
.

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