Madame, Monsieur,
En 1848, l’esclavage fut aboli. Quatre ans plus tard, la loi sur la « transportation » dotait la Guyane d’une nouvelle main-d’œuvre gratuite, celle des bagnards. Désormais, les condamnés aux travaux forcés ne subiraient plus leur peine en France, dans les arsenaux portuaires ; ils seraient « transportés » hors de métropole, dans une colonie pénitentiaire, et le premier territoire choisi pour réaliser ce projet fut la Guyane. La loi sur la transportation, qui ne sera publiée qu’en 1854, poursuivait trois objectifs : débarrasser le sol français des opposants politiques et des criminels ; favoriser, à l’exemple de la colonie pénitentiaire de Botany Bay, en Australie, le développement des colonies ; enfin, offrir aux transportés qui le méritaient une chance de réinsertion.
En 1946, après cent ans de colonisation pénitentiaire, les pénitenciers de Guyane furent définitivement fermés. Près de 70 000 condamnés y avaient été broyés par la «guillotine verte», et des milliers étaient morts, des millions de francs engloutis, en vain. L’expérience se soldait par un échec total dans les deux objectifs que le bagne colonial s’était fixé : la mise en valeur de la Guyane et la réinsertion des condamnés. Les derniers bagnards regroupés aux Iles du salut, purent rejoindre la France ou leur colonie d’origine, et le dernier convoi a quitté la Guyane en 1953.
Par décret du 9 novembre 1949, Saint-Laurent-du-Maroni fut érigée en commune de plein exercice. Les bâtiments du quartier officiel appartenant à l’A.P. ont été distribués aux différentes administrations, mais les annexes ont disparu et le camp central de la transportation est tombé en ruine. Pendant plus de trente ans, la ville a tenté d’oublier son passé pénitentiaire et ces vestiges auraient été détruits sans l’intervention en 1983 d’une nouvelle équipe municipale qui a souhaité transformer en potentialités et en atouts positifs ce que les brûlures de l’histoire leur avaient légué.
Dès lors, la population de Guyane et de Saint-Laurent-du-Maroni accepte cet épisode de son histoire et considère les murs du bagne comme un patrimoine historique à préserver. Certains ont été classés parmi les monuments historiques. Aujourd’hui, le statut de ville d’art et d’histoire lui est acquis au travers d’un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine en cours de création avec l’élaboration d’un musé du bagne en projet, afin de conserver à Saint-Laurent-du-Maroni la mémoire de son passé de commune pénitentiaire.
En 1946, après cent ans de colonisation pénitentiaire, les pénitenciers de Guyane furent définitivement fermés. Près de 70 000 condamnés y avaient été broyés par la «guillotine verte», et des milliers étaient morts, des millions de francs engloutis, en vain. L’expérience se soldait par un échec total dans les deux objectifs que le bagne colonial s’était fixé : la mise en valeur de la Guyane et la réinsertion des condamnés. Les derniers bagnards regroupés aux Iles du salut, purent rejoindre la France ou leur colonie d’origine, et le dernier convoi a quitté la Guyane en 1953.
Par décret du 9 novembre 1949, Saint-Laurent-du-Maroni fut érigée en commune de plein exercice. Les bâtiments du quartier officiel appartenant à l’A.P. ont été distribués aux différentes administrations, mais les annexes ont disparu et le camp central de la transportation est tombé en ruine. Pendant plus de trente ans, la ville a tenté d’oublier son passé pénitentiaire et ces vestiges auraient été détruits sans l’intervention en 1983 d’une nouvelle équipe municipale qui a souhaité transformer en potentialités et en atouts positifs ce que les brûlures de l’histoire leur avaient légué.
Dès lors, la population de Guyane et de Saint-Laurent-du-Maroni accepte cet épisode de son histoire et considère les murs du bagne comme un patrimoine historique à préserver. Certains ont été classés parmi les monuments historiques. Aujourd’hui, le statut de ville d’art et d’histoire lui est acquis au travers d’un Centre d’Interprétation de l’Architecture et du Patrimoine en cours de création avec l’élaboration d’un musé du bagne en projet, afin de conserver à Saint-Laurent-du-Maroni la mémoire de son passé de commune pénitentiaire.
Remise symbolique des clefs de la ville au premier conseil municipal des jeunes
Le 9 novembre 1999, sous le haut patronage du Président de la République, fut célébré le cinquantenaire de la renaissance de la commune. Et Léon Bertrand, député-maire de Saint-Laurent-du-Maroni, inaugurait cette manifestation avec ces mots :
« En ouvrant symboliquement les portes du bagne à la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, je dédie le camp de la transportation au patrimoine de toute la Guyane. Je le dédie au patrimoine de l’Humanité. Je le dédie à celui qui nous regarde d’en haut, je le dédie à Dieu.
Que ce geste, d’aujourd’hui, soit interprété comme le passage d’une période de notre histoire, vers notre temps de maintenant et de demain.
Transition d’une période de l’histoire de la Guyane, de l’histoire de la France, de notre histoire, marquée par les atrocités et des douleurs humaines auxquelles nous tournons le dos, mais dont le souvenir doit rester dans nos mémoires pour que la vigilance de l’homme sans cesse interpellée, lui interdise de tomber à nouveau dans de telles dérives.
Transition vers une ère nouvelle, incarnée par une nouvelle génération riche et lucide de la connaissance d’un passé qui lui appartient, pour qu’elle aborde l’an 2000 du troisième millénaire avec un esprit libre, dans la tolérance, la solidarité, l’espoir et la paix. »
Ces paroles sont motivations pour tous ceux, qui épris de liberté, qui luttent contre l’aliénation de l’homme, souhaitent que les générations futures n’oublient pas cette période noire et tragique qui a entaché l’histoire de la Guyane et de la France. Accepter son passé permet toutefois une meilleure compréhension du présent et de préparer l’avenir de manière plus sereine.
Alors à l’approche du 21 février 2008, 150ème anniversaire de la création du pénitencier agricole de Saint-Laurent-du-Maroni, il paraît opportun de vouloir protéger ce patrimoine. Dans cette intention, il est nécessaire d’engager une réflexion, large et approfondie, permettant de le qualifier comme valeur universelle et exceptionnelle, susceptible de lui conférer une appartenance au patrimoine commun de l’humanité.
« En ouvrant symboliquement les portes du bagne à la ville de Saint-Laurent-du-Maroni, je dédie le camp de la transportation au patrimoine de toute la Guyane. Je le dédie au patrimoine de l’Humanité. Je le dédie à celui qui nous regarde d’en haut, je le dédie à Dieu.
Que ce geste, d’aujourd’hui, soit interprété comme le passage d’une période de notre histoire, vers notre temps de maintenant et de demain.
Transition d’une période de l’histoire de la Guyane, de l’histoire de la France, de notre histoire, marquée par les atrocités et des douleurs humaines auxquelles nous tournons le dos, mais dont le souvenir doit rester dans nos mémoires pour que la vigilance de l’homme sans cesse interpellée, lui interdise de tomber à nouveau dans de telles dérives.
Transition vers une ère nouvelle, incarnée par une nouvelle génération riche et lucide de la connaissance d’un passé qui lui appartient, pour qu’elle aborde l’an 2000 du troisième millénaire avec un esprit libre, dans la tolérance, la solidarité, l’espoir et la paix. »
Ces paroles sont motivations pour tous ceux, qui épris de liberté, qui luttent contre l’aliénation de l’homme, souhaitent que les générations futures n’oublient pas cette période noire et tragique qui a entaché l’histoire de la Guyane et de la France. Accepter son passé permet toutefois une meilleure compréhension du présent et de préparer l’avenir de manière plus sereine.
Alors à l’approche du 21 février 2008, 150ème anniversaire de la création du pénitencier agricole de Saint-Laurent-du-Maroni, il paraît opportun de vouloir protéger ce patrimoine. Dans cette intention, il est nécessaire d’engager une réflexion, large et approfondie, permettant de le qualifier comme valeur universelle et exceptionnelle, susceptible de lui conférer une appartenance au patrimoine commun de l’humanité.
Ainsi, comme l’UNESCO développe le premier instrument juridique international visant à protéger ces patrimoines, il est décidé de proposer à son jury international un projet opérationnel de sauvegarde. Dans cette intention, la Commune de Saint-Laurent-du-Maroni a confié à l’agence Image Plus la coordination de cette opération.
Alors, compte tenu de l’expertise ou des connaissances particulières que vous possédez sur l’Histoire des Bagnes de Guyane, nous avons l’honneur de solliciter votre analyse sur ce projet.
En conséquence, nous vous saurions gré de recevoir une correspondance soulignant votre approbation avec les argumentaires que vous jugez opportuns et appropriés afin de convaincre les membres de la commission internationale de l’UNESCO. Cette lettre nous permettra de construire un dossier cohérant qui sera porté devant cette haute institution par une commission « ad hoc » dans le courant de l’année 2008. De plus, nous vous demandons de bien vouloir nous joindre une photo récente ainsi que votre biographie, nécessaires à la réalisation de l’annuaire des autorités qui soutiennent cette initiative, ainsi que votre adresse « e-mail » pour vous informer de l’avancement de ces travaux, que vous pouvez suivre, par ailleurs, sur notre site internet : www.imageplus.name , dans une rubrique qui leur est dédiée.
Avec l’espoir de votre entière compréhension, nous demeurons à votre disposition pour toute information complémentaire, en vous priant d’agréer, Madame, Monsieur, nos sincères et chaleureux remerciements avec l’expression de notre considération distinguée.
Alors, compte tenu de l’expertise ou des connaissances particulières que vous possédez sur l’Histoire des Bagnes de Guyane, nous avons l’honneur de solliciter votre analyse sur ce projet.
En conséquence, nous vous saurions gré de recevoir une correspondance soulignant votre approbation avec les argumentaires que vous jugez opportuns et appropriés afin de convaincre les membres de la commission internationale de l’UNESCO. Cette lettre nous permettra de construire un dossier cohérant qui sera porté devant cette haute institution par une commission « ad hoc » dans le courant de l’année 2008. De plus, nous vous demandons de bien vouloir nous joindre une photo récente ainsi que votre biographie, nécessaires à la réalisation de l’annuaire des autorités qui soutiennent cette initiative, ainsi que votre adresse « e-mail » pour vous informer de l’avancement de ces travaux, que vous pouvez suivre, par ailleurs, sur notre site internet : www.imageplus.name , dans une rubrique qui leur est dédiée.
Avec l’espoir de votre entière compréhension, nous demeurons à votre disposition pour toute information complémentaire, en vous priant d’agréer, Madame, Monsieur, nos sincères et chaleureux remerciements avec l’expression de notre considération distinguée.
Quartier spécial des condamnés à mort